Certains ont dû l’apercevoir ces dernières 48 h sur le profil d’un ami ou d’un frère camerounais de la diaspora, sur le réseau social Facebook, pendant que d’autres l’ont relayé…Depuis 2 jours, un appel d’un médecin dénommé Mathieu Riaudeau supposé provenir du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nantes fait le tour des réseaux sociaux, ou est envoyé par messagerie électronique. Dans ce dernier, on peut lire que le CHU de Nantes serait à la recherche d’un donneur de sang de type A- pour aider une fillette d’un an dénommée Lucie, atteinte d’une leucémie à bénéficier d’une greffe de la moelle épinière.
Bien que la cause soit noble, l’information relayée est cependant erronée. Il s’agit d’un hoax. Là-dessus, le CHU de Nantes est catégorique depuis bientôt 10 ans. Le 24 avril 2009, est la date à laquelle pour la première fois, cet établissement hospitalier émet un démenti sur le sujet sur son site web (conf. la première date de publication de l’article sur le site web).
Il est notamment écrit dans un article intitulé Noëlie ou Lucie... : information erronée, que les messages relayés « ne sont pas sérieux ». Aucun Dr Rigaudeau ou Riaudeau n'exerce au CHU de Nantes, de même que « le service mentionné n'existe pas ».
Il est également indiqué dans cet article que « les N° de téléphone [du CHU de Nantes contenus dans l’Appel] sont faux » et que « seul l'Etablissement français du sang est habilité à effectuer des appels à donneurs ».
Ce démenti émis il y a plusieurs années ne réussi cependant pas à stopper la résurgence de ce hoax qui est relancé en mai 2017, démenti la même année sur le compte twitter du CHU, avant de disparaitre pour à nouveau faire parler de lui en mai 2018...
Près de 10 ans après et à la suite d’un nouveau démenti sur ses comptes Twitter et Facebook, même si le CHU de Nantes reconnait que les dons de sang et de moelle sont nécessaires à la survie et à la guérison de nombreuses personnes, ses recommandations demeurent les mêmes ; à savoir: ne pas appeler les services du CHU de Nantes et des autres établissements de santé et ne pas relayer ces informations erronées.