Les histoires de création frauduleuse de chefferies traditionnelles sont légion au Cameroun. Mais, elles sont généralement difficiles à prouver, même devant les tribunaux, surtout si l’autorité préfectorale adoube une des parties en conflit.
Seulement, depuis le 31 mai 2018, la donne a changé même si beaucoup ne le savent pas. Désormais et contrairement aux connaissances administratives acquises jusqu'ici, il n’est plus du ressort du gouverneur, du préfet ou du sous-préfet d’autoriser la création d’une chefferie.
Dans une lettre circulaire signée effectivement le 31 mai 2018, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji (photo), indique qu’il a constaté des « créations, reclassements et réhabilitations de chefferies traditionnelles désordonnées, voire fantaisistes, parfois des autorités incompétentes ».
Par conséquent, le ministre de l’Administration territoriale demande désormais aux autorités préfectorales de « solliciter et d’obtenir dorénavant et au préalable » son autorisation expresse en vue de toutes initiatives de création, de reclassement ou de réhabilitation de chefferies traditionnelles.
S.A