Il fallait un décor sauvage à Hugh Hudson pour réaliser « Greystoke, la légende de Tarzan », sorti en salle en 1984. Il lui fallait une forêt étriquée, des chutes d’eau vertigineuses,  et  le bruit fracassant de l’eau sur les rochers. Ce décor, il l’a trouvé dans les profondeurs de l’Afrique centrale, au Cameroun, dans l’antre des chutes d’Ekom-Nkam.

C’est dans ce paysage farouche du département du Moungo que grandit Tarzan, à la mort de ses parents : Jack Clayton et son épouse, respectivement comte et comtesse de Greystoke.

Au cours des scènes, le cinéphile se familiarise au personnage de Christophe Lambert qui se balance de branche en branche, baigné dans un cadre tropical.

Cela fait 32 ans que l’aventure de Tarzan a démarré aux larges d’Ekom-Nkam (qui signifie fleuve formidable dans la langue locale, le mbo’o) et Patrick Ndzanga s’en souvient comme si c’était hier.

Ce sexagénaire était encore novice dans les rouages du 7ème art,  lorsque Christophe Lambert et ses compatriotes débarquent à Ekom-Nkam pour le tournage de « Greystoke, la légende de Tarzan ».

Pendant 3 semaines, il a épaulé l’équipe de réalisation du film Tarzan en 1982.  C’est avec joie qu’il présente les chutes d’Ekom-Nkam aux nombreux visiteurs. Elles ont 80 mètres de hauteur.

Il y a deux  ans, quand l’auteure de ces lignes le rencontrait, Patrick se faisait une joie de raconter qu’il était le premier à accueillir l’équipe de tournage de Tarzan. « Avant le tournage proprement dit, ils ont fait un mois de repérage pour évaluer le site. Quelque temps plus tard, ils sont revenus avec tout leur équipement.  Pendant la durée de leur séjour ici, ils dormaient dans un hôtel à Bafang, dans la région de l’Ouest. Il y avait un caméraman en amont des chutes», racontait alors le vieil homme.

Monique Ngo Mayag