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Oui, une partie du personnel de Camair-Co accuse des retards de salaire

Oui, une partie du personnel de Camair-Co accuse des retards de salaire

Paru le vendredi, 20 septembre 2019 16:36

Il se raconte que certains employés de la compagnie aérienne nationale du Cameroun ont renoué avec des arriérés de salaire. Vraiment ?

Des employés de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), la compagnie aérienne nationale, ont renoué avec les arriérés de salaire, dit-on. Il se trouve que c’est vrai.

«Une fois de plus, une partie du personnel se retrouve avec deux mois de salaires impayés (juillet et août 2019) et entame le troisième mois (septembre 2019) sans espoir. (…) Ainsi, il est évident que sans rémunération, le personnel ne peut s’assumer pour les besoins les plus élémentaires et les plus basiques», déplorent les délégués du personnel de Camair-Co, dans une correspondance adressée le 12 septembre dernier au directeur général de la compagnie, Louis Georges Njipendi. Selon ces derniers, les irrégularités et retards des salaires constituent «des entraves flagrantes et violentes à la sécurité qui est la priorité essentielle dans l’aviation et surtout pour les compagnie aériennes».

Compte tenu de la situation actuelle, «les travailleurs de Camair-co, malgré leur dévotion exemplaire, sont physiquement, moralement et psychologiquement diminués et représentent plutôt involontairement un danger pour notre exploitation », affirment les représentants des employés. Lesquels réclament le paiement «sans délai de tous les salaires» et demande à la direction générale «d’assurer leur régularité afin de maintenir une exploitation avec une sécurité optimale». En avril dernier, les délégués du personnel de Camair-Co avaient adressé un préavis de grève au Dg de l’époque, Ernest Dikoum, pour exiger notamment le paiement des arriérés de salaires de février et de mars 2019.

Le 19 août, l’actuel Dg, Louis Georges Njipendi, porté à la tête de Camair-Co à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire le 27 mai dernier, avait procédé au redéploiement du personnel au sein de l’entreprise. Au-delà de remobiliser le personnel, le Dg affirmait que ce réaménagement répondait ainsi à l’une des revendications principales des syndicats ayant conduit au préavis de grève. Mais il avait dû annuler cette décision sur injonction du président du conseil d’administration de la compagnie, Ernest Massena Ngalle Bibehe, par ailleurs ministre des Transports. Ce dernier indiquait notamment que ce redéploiement avait été fait sans l’aval dudit conseil et qu’il entrainait «un accroissement de la masse salariale, alors qu’il est question de maîtriser les charges pour tendre vers une autonomisation financière progressive de la compagnie».

P.N.N

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