Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Oui, des peintures périmées sont vendues à Yaoundé

Oui, des peintures périmées sont vendues à Yaoundé

Paru le vendredi, 21 février 2020 13:11

Au quartier Elig-Edzoa, à Yaoundé, il y a des usines à ciel ouvert de contrefaçon de peintures de toutes sortes.

Toutes les peintures vendues à Yaoundé, la capitale du Cameroun, ne sont pas forcément conformes. Ceux qui les achètent ne sont pas toujours au courant. Certains acheteurs sont souvent loin de se douter qu’il y a tromperie sur la marchandise. Et pourtant… Au quartier Elig-Edzoa, en plein cœur de la capitale, se trouve des usines de contrefaçon de peintures de toutes sortes.

Embarqué, le 13 février dernier, dans le cadre d’une opération coup de poing de la Brigade Nationale des Contrôles et de la Répression des Fraudes du ministère du Commerce, nous avons découvert à cette occasion des entrepôts à Elig-Edzoa où des peintures périmées toutes marques confondues sont reconditionnées et commercialisées dans des bouteilles plastiques de 1,5 litres et des bidons de 5 litres. Les prix varient entre 1 000 FCFA et 5 000 FCFA. Les produits d’origine conforme, eux, coûtent deux fois plus chères. D’où l’attrait des usagers vers les peintures reconditionnées.

« Les responsables de cette pratique usent des produits d'origine douteuses souvent nocifs pour reconstituer les nouveaux produits proposés aux clients sous d'autres marques inconnues du marché. Il a également été retrouvé dans ce laboratoire, des clichés utilisés afin de falsifier les noms inscrits sur les pots de peintures sur lesquels on peut lire les marques Pantinox SRO, Pantigres, Vigor SRG, Vigor SR et Soytex », révèle la Brigade.

Le contrôle dans un établissement commercial dans le même quartier a permis de mettre la main sur un important stock de peintures périmées depuis 2018 pour certaines et 2019 pour d'autres ; ainsi que du matériel d’impression pour falsifier les dates de production et d'expiration des produits.

La Brigade Nationale n’a pas eu un autre choix que de sceller les différents magasins mis en cause « pour pratiques commerciales trompeuses et mise en vente des produits périmés ».

Sylvain Andzongo

● E-Arnaques


● Fact Cheking