Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Non, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus ne tue pas

Non, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus ne tue pas

Paru le jeudi, 21 novembre 2019 19:41

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses publications annoncent depuis plusieurs semaines la dangerosité de ce vaccin et mettent en garde les familles contre ses effets secondaires indésirables. Qu’en est-il ?

Le 02 septembre 2019, Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique a signé un communiqué radio. En substance, ce communiqué informe les populations que le gouvernement du Cameroun organise du 27 novembre au 1er décembre prochains, une campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus sur toute l’étendue du territoire national.

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Manaouda Malachie précise à cet effet, que la cible (les jeunes filles âgées de 9 ans) et leurs parents sont attendus dans les postes de vaccination, afin de recevoir la première dose de ce vaccin contre le virus du papillome humain (VPH), cause de ce cancer qui tue plus de 1500 femmes au Cameroun chaque année.

« Acceptons la vaccination. Elle sauve des vies », prescrit le Minsanté. Mais à la suite de cette annonce gouvernementale, est née une rumeur annonçant une « prétendue » « dangerosité » du médicament préventif qui sera administré aux jeunes filles. Depuis plusieurs semaines déjà, cette rumeur irradie les réseaux sociaux. Notamment sur Facebook, Tweeter, WhatsApp, où plusieurs internautes déconseillent les parents de faire vacciner leurs enfants contre le VPH.

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« Il a déjà été prouvé ici (Provence-alpes) que ce vaccin tue », prétend par exemple un internaute sur son mur Facebook. « Je n’enverrai jamais ma fille ou ma sœur faire ce vaccin » ; « je ne peux conseiller à aucune fille de mon entourage de le faire », peut-on lire sur d’autres murs. Les familles sont également mises en garde contre des supposés effets secondaires indésirables. « Il faut empêcher les familles de faire vacciner leurs filles » car, c’est « une campagne imminente pour massacrer nos jeunes filles » ; « ce vaccin n’est pas clair. Beaucoup de femmes se sont plaint des effets secondaires », s’inquiètent d’autres.

Il se trouve que cette rumeur est infondée selon les spécialistes de santé publique.

« Sur les études faites jusqu’ici, le vaccin confère l’immunité totale contre les souches virales pour lesquelles la personne a été vaccinée et le vaccin qui est proposé actuellement au Cameroun est un vaccin qui couvre quatre sous-types : 6, 11, 16 et 18 », explique le Dr Atenguena, oncologue en service à l’hôpital général de Yaoundé.

Ce dernier poursuit que : « La vaccination contre le virus du papillome humain est un procédé de prévention primaire qui consiste à éviter le contact entre l’hôte et l’agent cancérigène. Elle protège aussi éventuellement contre les cancers de l’anus, du pénis, du vagin, de la vulve et les autres vaccins ».

A propos des effets secondaires indésirables, l’oncologue est formel. « On peut avoir une rougeur, une douleur au point d’injection, une fièvre, des courbatures. Mais en dehors de ces effets secondaires qui sont minimes et passagers, aucun effet secondaire sérieux n’a été enregistré ici jusqu’à ce jour », affirme-t-il. Pour lui donc, « tous ce qui est diffusé dans les réseaux sociaux n’est que fausses nouvelles ».

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Rappelons que dans un communiqué de presse rendu publique le 28 octobre dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également dénoncé les campagnes de désinformation au sujet dudit vaccin. Dans sa déclaration, l’OMS « rappelle et confirme une fois de plus l’innocuité et l’efficacité de la vaccination contre le Virus du papillome humain ainsi que sa contribution à l’élimination du cancer du col de l’utérus »

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