Trois ans après sa « conversion», K-Tino revient en musique et reprend pourtant la recette qui a fait le succès de ses albums : des textes qui louent l’appareil reproducteur de l’homme… un  rythme bikutsi bien dosé avec en bonne place, la batterie. Sans oublier des allusions au sexe, avec son champ lexical en langue Ewondo. Dans son nouveau single au titre intrigant de « WATAFUFU », « la femme du peuple » déclare à son homme : « Tu me donnes la vie. Tu me donne la Nyass... Tu me donnes le truc…».

Cf le clip https://www.youtube.com/watch?v=2lZVs6_pFOs

 Pendant près de 5 minutes que dure la chanson, ceux qui ont connu les tubes « Ascenseur », « 7^ème ciel » et autre chatte et chat de K-Tino, se retrouvent aisément. Ses fans louent déjà son retour. Les sceptiques de sa conversion d’antan se confortent qu’ils avaient raison. Ils rappellent l’adage qui dit « Chassez le naturel, il revient au galop ». Littéralement !

En effet, en 2014,  K-Tino déclare avoir donné sa vie à Dieu. Elle dit en découdre avec sa vie et surtout ses chansons obscènes d’avant. En 2016, elle est même consacrée évangéliste à Paris, dans une église aussi énigmatique que le nom de son leader : Le général Jean James Nkoundou (cf vidéo https://www.youtube.com/watch?v=lHVyjfeMR84).

Et voilà que deux ans plus tard, « la femme du peuple » renoue avec ses anciennes habitudes musicales. Ce, pour le bien du bikutsi et le malheur des pourfendeurs d’une musique du bas ventre.

Monique Ngo Mayag