Il y a une phrase qui est presqu’un slogan pour les artistes et les amateurs d’art au Cameroun : «le ministère en charge de la Culture est le parent pauvre de l’Etat». Ce qui est tout à fait vrai au sens propre. En effet, le ministère des Arts et de la Culture (Minac) a le plus petit budget ministériel ; avec trois milliards huit cent treize millions de Francs Cfa (3.813.000 000) pour 2017. Tandis que le ministère de l’Agriculture a 111 milliards et celui des Travaux publics se taille la part du lion avec 462 milliards de francs Cfa ; soit 154 fois celui du Minac.

Avec son enveloppe budgétaire, le ministre en charge de la culture a pourtant de grandes ambitions. Dans son programme pour 2017, il compte construire un complexe culturel de 1200 places, étant donné que les infrastructures culturelles manquent le plus aux artistes.

Le Minac entend aussi activer les 58 délégations départementales des Arts et de la Culture à travers le pays et relancer l’ensemble national (qui comprend le ballet national, le théâtre national, l’orchestre national). Son plan d’action ne saurait omettre le serpent de mer qu’est l’effectivité du droit d’auteur au Cameroun. La Société en charge du droit d’auteur du secteur musical est par ailleurs en stand-by. Tout un programme qui vaut 3 milliards…

Monique Ngo Mayag