Au Cameroun, les chômeurs et autres foirés de la poche redoutent d’avoir à côtoyer une fille Eton. La raison ? « La dot chez les Eton coûte très cher », entend-on très souvent. Ce n’est pas tout à fait faux. Ici, on jauge l’enveloppe de la dot en fonction des ethnies. Et chez les Eton, le mariage n’est pas pour les « enfants ».

La cérémonie de dot de Justine, ressortissante de la localité de Monatelé dans la région du Centre, (fief des Eton), était une grande fête pour tout le voisinage et surtout les membres de sa famille. Son militaire de fiancé avait bien fait les choses. Il n’a surtout pas oublié d’acheter  5 « longs châssis ». C’est ainsi qu’on appelle le porc aux proportions énormes ; haut d’au moins 1 mètre.

Rhum

C’était essentiel d’avoir de « longs châssis » à partager entre les 10 familles de la grande famille de Justine. Il y avait, en plus, les amies venues pour l’occasion. Passons maintenant aux sacs d’oignons, de riz, d’allumettes, d’arachides. N’oublions tout de même pas le lot de tissus pagne et les marmites pour les mères. Ah ! Ne surtout pas omettre de noter le rhum, le whisky de qualité. Inutile de dire qu’une seule bouteille ne suffit pas. Et au-dessus de tout ça, une lourde enveloppe de 300 000 francs Cfa au moins est de rigueur.

Bref, jetez un œil sur ce lien pour avoir un aperçu de la liste chez les Eton http://www.afrikmag.com/cameroun-la-dot-dans-la-tribu-des-etons/. Comme quoi, seuls les amoureux courageux peuvent. «A vrai dire, la dot dépend de la famille de la fille. Certaines sont indulgentes », confie Justine, sans trop y croire…

Monique Ngo Mayag