Une mise au point attribuée aux chefs traditionnels du canton Bell circule depuis samedi dernier sur les réseaux sociaux ; expliquant leur geste de destruction du chantier de construction du monument du nationaliste Um Nyobe.
La fausse « mise au point ».
Cette mise au point est sûrement l’œuvre d’une tierce personne et ne provient pas officiellement des leaders traditionnels susmentionnés. En plus, il n’est pas signé du chef, ni d’une autorité représentative du canton Bell. « Le chef du canton n’a pas rédigé une mise au point », avise Frédéric Moutome, communicateur du Ngondo, association culturelle des peuples sawa. Lesquels sont regroupés en six cantons :Bakoko, Deido, Akwa, Bell, Bele-Bele et Bassa. « Toutefois, une conférence de presse est en préparation pour repréciser les motivations et fondement de leur acte de samedi dernier », renseigne-t-il.
Scène de destruction du chantier via ce lien
https://www.facebook.com/246545189108544/videos/463699990726395/
En rappel, une trentaine de chefs traditionnels du canton Bell ont détruit le chantier de construction du monument du nationaliste Um Nyobe. La scène s’est déroulée au lieu dit « Carrefour Njo Njo », aux premières heures du jour de samedi 26 mai 2018.
Avec la force de leurs bras et de leur pelle, certains chefs et leurs gardes (en jaune, sur la vidéo) ont arraché la limitation en matériaux provisoires qui encadrait le site de construction. Pris individuellement, certains chefs expliquent qu’ils voudraient d’abord un monument Rudolf Duala Manga Bell, mort pendu en 1914 pour avoir défendu la ville de Douala contre l’impérialisme allemand.
L’opinion nationale est du coup divisée sur ce supposé ordre de préséance dans l’érection des monuments à Douala. Les travaux de construction du monument de Um Nyobe à Douala ont été entamés en avril 2018 par la Communauté Urbaine de la ville.
Monique Ngo Mayag