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Financement de la culture : l’État songe à une brigade de recouvrement pour tripler les recettes du CAS

Financement de la culture : l’État songe à une brigade de recouvrement pour tripler les recettes du CAS

Paru le samedi, 29 janvier 2022 05:44

(SBBC) L’enveloppe du Compte d’affectation spécial pour le soutien à la politique culturelle (CASSPC) est de 500 millions de FCFA cette année. Mais, le gouvernement camerounais est convaincu qu’il peut aller au-delà de ce montant. À condition d’exploiter « efficacement » les niches de recettes identifiées par le ministère des Arts et de la culture (Minac) en mettant en place une brigade de recouvrement entièrement dédiée à cette tâche.

« Cette brigade devra être composée à la fois du personnel de l’ordonnateur et de celui de l’agent comptable comme prévu par le circuit de recettes », peut-on lire dans un document annexé à la loi de finances 2022.

Il y a quelques années encore, l’idée de cette brigade n’était pas envisagée. Mais les choses ont changé depuis cette époque. En fait, dès sa création en 2001, le CASSPC a fonctionné avec une subvention de l’État à hauteur d'un milliard de FCFA. Sauf que depuis 2020, cette subvention a été supprimée, car la loi du 11 juillet 2018, portant régime financier de l’État dispose que les comptes d’affectation spéciale soient alimentés au moyen de recettes particulières qui sont, par nature, en relation directe avec les dépenses concernées. C’est ce qui explique la baisse de l’enveloppe du CASSPC de un milliard à 500 millions de FCFA depuis 2020.

Exploitation du patrimoine

Pour le gouvernement, cette enveloppe peut tripler en 2023 avec une bonne exploitation des niches de recettes. Ce qui n’est pas le cas en ce moment à cause d’un recouvrement de recettes médiocres. Sans oublier que les usagers sont réticents à payer des services qui étaient jadis gratuits.

Comme niches, le Minac cible entre autres les droits d’exploitation du patrimoine culturel et de tous les droits issus de l’activité des spectacles. Ces deux niches représentent déjà plus de la moitié de l’enveloppe dans les prévisions sur le financement du CASSPC pour l’exercice 2022.

Michel Ange Nga

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