Des établissements à Yaoundé publient depuis un certain temps des annonces selon lesquelles, ils décernent le diplôme d’expert-comptable en six mois par validation des acquis. «Ce qui est de nature à entretenir une confusion grave dans l’esprit du public», selon Léonard Ambassa, le président l’Ordre national des experts-comptables du Cameroun (Onecca), par ailleurs, président du conseil supérieur des Ordres nationaux des experts-comptables de la Cemac (Csonec).
Léonard Mbassa indique que la loi camerounaise n°2011/009 du 6 mai 2011 relative à l’exercice de la profession libérale et au fonctionnement de l’Onecca (article 4), disposent respectivement que, «Nul ne peut porter le titre d’expert-comptable…s’il n’est préalablement autorisé par une décision du Conseil des ministres… Etre titulaire du diplôme d’expertise comptable ou d’un diplôme comptable équivalent, délivré et reconnu par les autorités compétentes de l’Etat dont il relève». Toujours selon la loi camerounaise, «nul ne peut exercer la profession comptable s’il n’est préalablement inscrit au tableau de l’Onecca».
En l’état, indique Léonard Ambassa, pour l’Onecca, la durée minimale d’un cursus ouvrant droit au diplôme d’expertise comptable étant de huit ans après le baccalauréat, tous ceux qui prétendraient le réaliser même dans une formule lapidaire de validation des acquis en six mois seulement, sont dans un cas de figure invraisemblable, ne reposant sur aucune preuve réelle.
Sylvain Andzongo