Une vidéo, publiée le 24 mai 2019 sur la page Facebook de la chaîne de télévision gabonaise Gabon 24 et partagée 2846 fois sur ce réseau social, fait actuellement jaser les internautes africains.
Cette courte séquence (1’58), partagée notamment sur WhatsApp au Cameroun, aborde la question de la polygamie en Erythrée, un pays où les hommes sont désormais légalement obligés d’épouser au moins deux femmes sous peine d’aller en prison. Il n’en fallait pas plus pour que certains ne transpose cette réalité au Cameroun. Ces derniers affirment qu’une telle mesure éviterait bien de problèmes dans les couples, dans un pays comme le Cameroun où l’on compte plus de femmes que d’hommes.
La «surpopulation» féminine est d’ailleurs l’une des raisons avancées par le gouvernement érythréen pour justifier cette loi. Les autorités érythréennes estiment en effet que la monogamie est source de l’infidélité masculine et maintient certaines femmes à l’écart du mariage.
Cette mesure - décriée par les organisations de défense des droits de l’Homme - est difficilement applicable dans le contexte actuel camerounais, puisque la polygamie n’est pas obligatoire selon la loi du pays.
En effet, l’ordonnance du 29 juin 1981 portant organisation de l’état civil et de diverses dispositions relatives à l’état des personnes physiques au Cameroun précise que les époux doivent mentionner le système matrimonial de leur choix sur l’acte de mariage : monogamie ou polygamie.
Si le couple ne donne pas cette précision lors du mariage, le magistrat inscrit dans les registres civils que l’union a été conclue selon le régime polygamique. Dans la polygamie, le mari peut opter pour un système matrimonial où il aura la possibilité d’avoir plusieurs épouses en même temps.
P.N.N