La réouverture du musée national en janvier 2015 ; après 7 ans de fermeture, a été suivie d’une vive polémique sur les tarifs d’accès à ce bâtiment historique et culturel. Jusqu’à un passé récent, les prix d’entrée étaient fixés à 4000 francs Cfa pour les nationaux et 10 000 pour les étrangers. Depuis janvier 2017, les tarifs ont été revus à la baisse et divisés par deux.

Dorénavant, pour voir l’ancienne chambre du président Ahmadou Ahidjo, entre autres vestiges, il faut débourser 2000 si l’on est résident au lieu de 4000. Et 5000 francs Cfa pour les non résidents au lieu de 10 000.

Une stratégie qui vise manifestement à attirer du monde dans cet espace qui reste élitiste dans l’imagerie populaire. « Le nouveau ministre des Arts et de la Culture (Minac), Narcisse Mouelle Kombi, a en effet pensé qu’il fallait démocratiser l’accès à ce site touristique et le mettre à la portée du Camerounais lambda », explique Clavère Nken, responsable de la communication du Minac. De plus, les concerts libres et gratuits sur l’esplanade de l’ancien palais présidentiel de Yaoundé ont fini par persuader certains que l’accès à l’intérieur du musée est tout aussi gratuit. A l’observation, les pouvoirs publics peinent à rentabiliser ce bâtiment datant de 1930.

Monique Ngo Mayag