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Au Cameroun,  tout ce qui avance à reculons « fait la danse Bafia »

Au Cameroun, tout ce qui avance à reculons « fait la danse Bafia »

Paru le mercredi, 29 novembre 2017 15:28

Dans l’imagerie populaire cette danse est une métaphore pour parler d’un éternel retour à la case départ.

Au Cameroun, lorsqu’on veut dire d’un individu qu’il change constamment d’avis ou d’un projet qu’il piétine ou du courant électrique, qu’il fait des va et vient, on dit qu’il fait la danse Bafia. Le jargon populaire emprunte ainsi à la danse patrimoniale des ressortissants du département du Mbam-et-Inoubou ; notamment les peuples Yambassa et Bafia dans la région du Centre.

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L’expression Faire la danse Bafia est devenue usuelle dans les médias et figure même souvent en grande une des tabloïds. Cette métaphore vient en réalité de la technique de la danse Bafia : elle exige d’onduler son corps en faisant un pas en avant puis deux pas en arrière. Du coup, on recule plus qu’on avance… 

( https://www.youtube.com/watch?v=xvJHvlKQ9sk) 

Ebassa

Une connotation quelque peu péjorative qui n’enlève pas le succès et la beauté de cette danse. Laquelle est d’ailleurs l’attraction phare du département du Mbam-et-Inoubou et de son bien connu festival: Le MbamArt. 

Mais chez les Yambassa, la danse Bafia s’appelle «Ebassa» qui signifie «Jumeaux». En effet, elle est exécutée pour célébrer l’arrivée des jumeaux. 

Chez les Bafia, la même danse est appelée «Redere- bekpak», renseigne Jean de Dieu Bidias, ressortissant de Bafia. Les Banen, qui font eux aussi partie du département du Mbam-et-Inoubou, ont leur propre danse. 

Monique Ngo Mayag

Dernière modification le mercredi, 29 novembre 2017 15:34

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