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Justine Diffo nommée à la tête du conseil d’administration de l’ART

Justine Diffo nommée à la tête du conseil d’administration de l’ART

Paru le vendredi, 01 mai 2020 03:46

Justine Diffo Tchumkam est la nouvelle présidente du conseil d’administration de la l’Agence de régulation des télécommunications (ART). Le décret portant nomination de cette universitaire a été signé ce jeudi 30 avril 2020 par le président camerounais Paul Biya. Elle remplace ainsi Hessana Mahamat dont la cohabitation avec Philémon Zoo Zame, le directeur général de l’ART, était devenue houleuse.

Le dernier épisode de ce conflit est la nomination de 14 cadres de l’entreprise par l’ex PCA le 20 mars dernier. Une décision partiellement désapprouvée aussi bien par le directeur général de l’ART que par le ministre des Postes et Télécommunication (Minpostel), Minette Libom Li Likeng.

Ce conflit a eu pour conséquence le non-respect des « instructions du président de la République, relatives à la mise en œuvre de la résolution du 20 mars portant nominations des responsables » dans cet établissement public, n’ont pas été exécutées à la lettre.

En optant pour le remplacement de Hessana Mahamat par Justine Diffo, le chef de l’État met ainsi un terme à cette guéguerre observée depuis quelques semaines au sein du top management de l’Agence de régulation de télécommunications.

Jusque-là directrice des affaires juridiques au ministère de la Communication, la nouvelle promue est une spécialiste du droit des affaires. Titulaire d’un doctorat en droit international économique obtenu en 1998 à l’université René Descartes en France, Justine Diffo mène une carrière d’universitaire parallèlement à son parcours administratif. Auréolée du grade de Professeure, Maître de Conférences depuis décembre 2012, elle enseigne à l’université de Yaoundé II depuis 1999.

Féministe engagée

Au Cameroun, Justine Diffo Tchumkam est surtout connue pour son activisme. À travers son association « More Women in Politics », elle œuvre depuis 2007 à l’éveil de la conscience politique des femmes. Elle sensibilise par ailleurs sur l’importance de l’accroissement du nombre de femmes dans la vie politique et publique au Cameroun et sur la vulgarisation des outils relatifs à la participation politique des femmes.

« Le réseau More Women in Politics a mis en place un Pool national des “Avocats du Genre”, groupe de lobbying et de plaidoyer en faveur de l’effectivité de l’approche Genre dans les processus décisionnels à tous les niveaux et notamment la consécration de la prise en compte du Genre dans le Code électoral », explique-t-elle.

À l’analyse, cette féministe et militante du RDPC, semble avoir le profil de l’emploi. Surtout qu’elle ne sera pas à sa première expérience en matière de conseil d’administration. En effet, cette native de Baham à l’ouest du Cameroun préside depuis plusieurs années le Conseil d’Administration de l’Observatoire africain de la pratique des affaires.

BE

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