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Oui, des Camerounais ont peur de dénoncer des faits de corruption à visage découvert

Oui, des Camerounais ont peur de dénoncer des faits de corruption à visage découvert

Paru le vendredi, 01 juin 2018 10:10

Certains citoyens camerounais qui veulent bien dénoncer les corrompus ont peur d’éventuelles représailles.

Dans l’imagerie populaire, les Camerounais sont tous corrompus et se complaisent dans la corruption. C’est faux, selon un sondage mené par la Commission nationale anticorruption (Conac). Dieudonné Massi Gam’s, président de cette institution, révèle dans une interview publiée dans le presse le 31 mai 2018 que, depuis le 24 avril 2018, date de la mise en service du « 1517 », le numéro vert de la Conac enregistre au moins 100 dénonciations anonymes par jour. « Cela veut dire que les Camerounais ont adopté cet outil », se félicite le président de la Conac. 

« Dans nos différents sondages, les citoyens relevaient que par peur de représailles, ils n’avaient pas de moyen de communiquer anonymement certains faits de corruption. Maintenant ils peuvent le faire sans problème », affirme M. Massi Gam’s. Le président de la Conac explique que, après le coup de fil anonyme, il y a une équipe dédiée qui reçoit un relevé de toutes les dénonciations, les enregistre et établit un rapport qui est acheminée à la « haute hiérarchie ».

C’est alors que l’instance dirigeante de la Conac fait le tri et transmet ces dossiers aux différentes commissions qui doivent investiguer. S’il y a des cas qui nécessitent des descentes urgentes sur le terrain, l’antenne d’intervention rapide se déploie pour résoudre le problème. 

S.A

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