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Gouvernance locale : le Camercap-Parc alerte sur les risques d’accentuation de la malgouvernance au sein des communes

Gouvernance locale : le Camercap-Parc alerte sur les risques d’accentuation de la malgouvernance au sein des communes

Paru le lundi, 02 novembre 2020 10:41

Dans une étude publiée en juin 2020 intitulée « Effectivité de la décentralisation et sécurisation de la fortune publique au Cameroun », le Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (Camercap-Parc), un think-tank étatique, alerte sur les risques d’accentuation de la malgouvernance au sein des collectivités territoriales décentralisées (CTD).

Les risques sont d’autant plus réels qu’à l’issue des élections municipales du 9 février dernier, les exécutifs communaux ont été renouvelés à plus de 60 %, d’après le ministère de la Décentralisation et du Développement local. « Ce taux de renouvellement présente un revers qui peut être à haut risque », s’inquiète le Camercap-Parc.

Concrètement, note l’étude, avec l’entrée en scène des 10 Conseils régionaux à l’issue des élections régionales du 6 décembre prochain, en intégrant les 374 communes et communautés urbaines cela fera 384 ordonnateurs délégués à accréditer en matière de gestion des finances publiques.

Déficit de compétences

Or, constate le Camercap-Parc, la plupart de ces élus sont très loin d’être des experts en la matière. D’ailleurs, un récent rapport de la Chambre des comptes de la Cour suprême déplore le faible taux de production du compte de gestion par l’écrasante majorité des maires en raison d’un déficit de compétences.

La situation risque d’empirer avec l’allocation par la loi du 24 décembre 2019 portant Code général de la décentralisation de 15 % du budget de l’Etat aux CTD. Sauf qu’il ne s’agit pas d’un transfert d’argent liquide de l’Etat central vers les CTD. « En clair, parmi les recettes générées et collectées de part et d’autre, il y aura des clés de répartition entre ce qui doit revenir à l’Etat central et ce qui doit être géré au niveau local », explicite l’étude. D’où le besoin d’une expertise avérée au niveau de chaque CTD pour veiller au bon calcul et au suivi des recettes prévisionnelles.

En guise de réponse à court terme, le Camercap-Parc préconise notamment la mise en route dans de brefs délais d’un programme de renforcement des capacités de programmation budgétaire des CTD. « La finalité étant de travailler et de les doter des compétences nécessaires pour la préservation et la sécurisation de la fortune publique », précise l’étude.

Dominique Mbassi

Dernière modification le lundi, 02 novembre 2020 10:44

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