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Gouvernance forestière : le Minfof face au défi de l’interdiction de l’exportation des grumes de bois

Gouvernance forestière : le Minfof face au défi de l’interdiction de l’exportation des grumes de bois

Paru le jeudi, 04 février 2021 13:11

D’après le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Doret, « le sous-secteur forêt-faune est à la croisée des chemins ». Cette incertitude est liée à la décision prise en septembre 2020 par les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) d’interdire l’exportation des bois en grume dès 2022.

Exprimant cette inquiétude à l’ouverture de la réunion annuelle des services centraux et extérieurs de son département ministériel le 4 février 2021, le Minfof note qu’il y a urgence à prendre des mesures d’accompagnement.

C’est donc à dessein que cette rencontre a pour thème : « Réformes nécessaires à l’aube de l’arrêt de l’exportation de bois sous forme de grumes et financement du sous-secteur forestier et faunique ».

Si les jalons de cette mutation ont été échafaudés de concert avec d’autres administrations, il revient au Minfof au cours de ces travaux d’affiner, avec le concours d’acteurs institutionnels et privés, la stratégie à mettre en œuvre par le gouvernement.   

Un défi majeur pour le Minfof qui entend améliorer son rang de troisième contributeur à la croissance économique du Cameroun. Le Comité régional d’industrialisation durable de la filière bois dans le bassin du Congo devrait lui servir de boussole. Notamment pour la création des Zones économiques spéciales (ZES) devant accueillir des industries de 1ère, 2ème et 3ème transformation du bois.

Selon des données compilées par le port de Douala, dans la capitale économique du pays, et le port de Kribi, dans la région du Sud, le Cameroun a exporté plus de 728,8 millions de m3 de bois en grume, au cours de l’année 2019. Des exportations effectuées alors même qu’une décision interdit les exportations des grumes dans le pays depuis quelques années.

Or, soutient Samuel Nguiffo du Centre pour l’environnement et le développement (CED), « si on sortait des produits finis de chez nous, ne serait-ce que pour 10 ou 20 % du volume total du bois exporté, le secteur forestier aurait une contribution incroyable au développement de notre pays, en termes de création d’emplois, de partage de la richesse, et en termes de revenus pour le trésor public ».

Justement, la décision de la Cemac, qui prend effet à compter du 1er janvier 2022, a pour finalité de booster l’industrialisation du sous-secteur et d’améliorer la contribution du binôme forêt-bois à l’économie nationale.

D.M.

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