En 2019, certains médias de presse écrite au Cameroun ne déposent pas des exemplaires de leurs différentes publications au ministère de la Communication. Et pour cause, beaucoup ne savent pas que c’est une exigence légale encore en vigueur dans le pays.
Dans un communiqué publié le 27 mai 2019, Emmanuel René Sadi, le ministre de la Communication (Mincom), constate un manque de régularité dans le dépôt des journaux produits et/ou distribués au Cameroun.
Eu égard à cette situation, le ministre de la Communication, rappelle les dispositions de l’article 16 de la loi n°90/052 du 19 décembre 1990 sur la liberté de la Communication sociale. Ledit article précise que, «chaque directeur de publication est tenu de déposer auprès des services centraux ou extérieurs du ministère chargé de l’information, selon le lieu du siège de l’organe de presse, deux exemplaires signés, deux heures au plus tard après la parution ».
Par ailleurs, l’article 23 de la même loi dispose que, «chaque organe de presse étranger doit faire l’objet de la part des distributeurs d’un dépôt en deux exemplaires auprès des ministres chargés des Relations, de l’administration territoriale, de l’information et de la Justice, vingt-quatre heures au moins avant sa distribution et sa mise à la disposition du public».
Les contrevenants s'exposent aux sanctions qui prévoient même l'interdiction de publication des journaux hors-la-loi.
Sylvain Andzongo