Non, « les jeunes de la région de l’Adamoua » n’ont pas fait une marche politique. Il s’agit plutôt d’une grève des étudiants de l’Ecole des sciences et médecine vétérinaires (ESMV), lancée en fin novembre et qui s’est poursuivie ce mercredi 5 décembre. L’ESMV est placée sous la tutelle académique de l’université de Ngaoundéré.
Comme le montre une vidéo de la manifestation, vêtus de leurs blouses blanches, ils scandent une volonté de changement dans le fonctionnement de leur établissement : « Nous sommes fatigués, nous voulons le changement », chantent-ils, en marquant le pas.
« Ils disent en avoir assez des promesses de dotation en infrastructures et en enseignants. Ils veulent de ce fait, des solutions immédiates, des réponses palpables qui leur feront reprendre les cours.», explique un journaliste officiant à Ngaoundéré.
Préavis
En effet, dans leur préavis de grève signé du président de l’Association des étudiants de l’ESMV et adressé à leur recteur, les mécontents ont exprimé des revendications à satisfaire sur le long, moyen et court terme. On lit entre autres, l’augmentation des salles de classe, l’aménagement d’une cellule informatique, les voyages d’études.
L’ESMV a été créée par décret présidentiel en janvier 1993 et officiellement ouverte en octobre 2007. Depuis le démarrage effectif des cours en février 2008, cet établissement peine visiblement à s’imposer comme pôle d’excellence académique.
Monique Ngo Mayag