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Les ministres camerounais n'auraient pas la culture de la démission…

Les ministres camerounais n'auraient pas la culture de la démission…

Paru le vendredi, 09 décembre 2016 15:04

Selon l’opinion, ceux qui reçoivent des charges ministérielles n’entendent jamais laisser leurs privilèges.

Contrairement à l’imagerie populaire, le Cameroun a déjà connu des ministres qui démissionnent. Qui abandonnent volontairement les privilèges que confère cette fonction publique.

L’histoire du Cameroun enseigne que le 27 août 1992, Garga Haman Adji, alors ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative et du contrôle supérieur de l’Etat a démissionné de ses fonctions.

A l’époque des faits, indique-t-il, le président de la République, Paul Biya, avait décidé d'amputer son département ministériel du contrôle supérieur de l’Etat, stratégique dans la lutte contre la corruption. Ce qui n’a pas été du goût de celui qui est finalement rentrer dans l'opposition en créant son propre parti, l'Alliance pour la démocratie et le développement (ADD).

19 ans plus tard, un autre membre du gouvernement a suivi son exemple. Il s’agit de Maurice Kamto. Le mercredi 30 novembre 2011, l’ex-ministre délégué auprès du vice – premier ministre, ministre de la justice, Ahmadou Ali, adresse une lettre au président de la République. Il écrit : « J’ai l’honneur de porter à la connaissance du peuple camerounais ma décision de me retirer de mes fonctions de ministre délégué auprès du ministre de la Justice, à compter de ce jour, 30 novembre 2011. Cette décision n’est pas –et ne saurait en aucune manière être interprétée comme- une remise en cause de l’issue de l’élection présidentielle du 09 octobre 2011… à laquelle je n’étais du reste pas candidat ». Maurice Kamto poursuit : « J’entends continuer, autrement, à apporter ma modeste contribution à l’œuvre exigeante, mais combien exaltante d’édification de l’avenir de notre cher et beau pays, le Cameroun, dans la paix et l’attachement aux valeurs et principes républicains». Le 13 août 2012, il rentre dans l'opposition en participant à la fondation du parti politique « Mouvement pour la renaissance du Cameroun ».

Sylvain Andzongo

Dernière modification le vendredi, 09 décembre 2016 15:07

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