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Corruption dans le BTP :  le ministère des Travaux publics mesure l’impact sur la commande publique

Corruption dans le BTP : le ministère des Travaux publics mesure l’impact sur la commande publique

Paru le mercredi, 10 novembre 2021 13:03

Le ministère des Travaux publics, avec l’appui de la Commission nationale anti-corruption (Conac), de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), du ministère des Marchés publics et du Contrôle supérieur de l’Etat, organise un atelier pour « comprendre la corruption et ses impacts sur la chaîne des réalisations des travaux publics » du 9 au 12 novembre 2021.

En vue de mieux cerner le phénomène de la corruption ainsi que les infractions assimilées au Cameroun, les intervenants planchent notamment sur les « concepts d’irrégularité, de faute de gestion et de responsabilité dans la chaîne des réalisations du BTP », « les mécanismes de corruption dans la passation des marchés », « les pratiques de la corruption dans l’exécution des BTP » et « les manœuvres de la corruption dans le suivi et la réception des BTP ».

« Une fois ces voies et contours revisités et analysés, il s’avèrera nécessaire de dégager les conséquences de la corruption tant sur la qualité de la commande publique que sur celle des ouvrages qui en émanent », note Armand Ndjodom, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Travaux publics.

Dans son rapport 2019 sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun rendu public le 17 décembre 2020, la Commission nationale anticorruption (Conac) fait état de 4 482 appels reçus de toutes les 10 régions du pays via son numéro vert pour dénoncer les pratiques délictueuses. Le BTP ne figure pas parmi les 12 secteurs les plus concernés par les dénonciations de corruption.

Pourtant, l’organisation d’un tel séminaire suggère au moins que le secteur du BTP n’est pas épargné par la corruption. « Le BTP est peut-être l’un des plus grands sanctuaires de la corruption, au regard par exemple de l’ampleur des projets et des ressources financières nécessaires à leur réalisation. Mais la loi du silence semble s’imposer à tous les acteurs », corrobore un patron d’une petite entreprise opérant dans le secteur.

D.M.

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