Sur le web, mais surtout partie du réseau social Facebook, une rumeur prétend que le 45 ème président des Etats Unis d'Amérique, Donald Trump aurait demandé aux activistes d'origines étrangères, plus particulièrement au groupement dénommé la « Brigade anti sardinards » de retourner au Cameroun. Une vidéo sert d'illustration au sujet.
La vidéo évoquée est diffusée le 4 octobre dernier sur la chaîne de télévision d'information en continu américaine, "Fox News". Dans cette dernière, Donald Trump fait une allocution dans la salle Est de la maison Blanche devant près de 300 étudiants et jeunes professionnels afro-américains.
Ce discours est prononcé à l'occasion de l'édition 2019, du Sommet des jeunes leaders noirs (Young Black Leadership Summit 2019) . Donald Trump y célébre l'essor de l'économie ainsi que les taux de chômage et de pauvreté des afro-américains qui, selon lui, auraient atteint « le plus bas niveau de l'histoire américaine ».
Soulignant en contraste la liberté et les opportunités de l'agenda pro-américain de l'administration avec les effets dévastateurs d'un agenda socialiste de pouvoir et de contrôle, il précise l'importance de protéger la liberté d'expression sur les campus universitaires et les médias sociaux. Il réaffirme en outre les efforts de son gouvernement pour transformer les communautés américaines « malgré l'obstruction continue de la gauche américaine ».
Fake news
Nulle part dans ce discours, le président américain ne fait allusion au prétendu retour d'activistes de la diapora au Cameroun; par contre, dans le passage vidéo mis en avant dans la plupart des publications qui évoque la brigade anti-sardinards, le président américain introduit un jeune speaker dénommé Ben Okroki (38:50-41:00) originaire du Cameroun, qui aurait immigré légalement aux Etats-unis à l'âge de 14 ans et servirait depuis 4 ans dans l'armée américaine comme spécialiste de l'artillerie de campagne.
Dans son bref exposé, Ben Okroki dit s'opposer à l'immigration illégale et appelle à aller légalement au Etats-unis d'Amérique.
Une rumeur similaire (débunkée ici par Stoblablacam) est relayée depuis peu sur le président français Emmanuel Macron, que l'on dit avoir menacé de rapatrier des activistes africains, dont des Camerounais.
Enquête de destitution
Cette édition du Sommet des jeunes leaders noirs intervient au milieu du chaos de l'enquête de destitution du Président américain initiée par le congrès américain. Une enquête à laquelle le 8 octobre dernier, le conseiller juridique de Donald Trump informait la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ainsi que trois présidents de commissions, que la Maison Blanche s'opposerait désormais à toutes requêtes, qu’il s’agisse d’auditions de témoins ou de remises de documents.
Rose Sende