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Attention, le 691444444 n’est pas le numéro vert du ministère de la Santé publique du Cameroun

Attention, le 691444444 n’est pas le numéro vert du ministère de la Santé publique du Cameroun

Paru le vendredi, 11 octobre 2019 18:59

Selon certains, ce numéro permettrait de joindre le Minsanté pour dénoncer des cas d’abus et certaines pratiques illégales dans les hôpitaux. Est-ce vrai ?

Le ministère camerounais de la Santé publique (Minsanté) aurait mis en place un numéro vert gratuit à appeler via le 691444444 en cas de besoin. Vraiment ? Il se trouve que c’est faux.

«Ce numéro n'est pas le numéro vert du Minsanté. Il appartiendrait à un certain Said Fakhoury. Ce dernier serait probablement victime d'une entreprise malsaine», affirme le chef de la cellule de communication de ce département ministériel, Clavère Nken, qui appelle les usagers à la vigilance.

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Le Minsanté a par ailleurs publié un démenti à cet effet ce vendredi 11 octobre 2019 sur sa page Facebook officielle. Après investigation, l’on a pu remonter au propriétaire de ce numéro de téléphone portable. Celui-ci est effectivement identifié au nom de Said Fakhoury, un ressortissant libanais résidant à Douala.

Toutes nos tentatives pour le  joindre ont été vaines, nos appels étant constamment renvoyés sur répondeur. «Le Minsanté ne dispose pas de numéro vert pour le moment. Nous avons engagé le processus pour en acquérir un. Nous n’attendons plus que son opérationnalisation», assure le responsable de la communication. Selon ce dernier, le ministre Manaouda Malachie a instruit la mise en place d’un numéro vert suite à la recrudescence des dénonciations et des plaintes des usagers dans les hôpitaux notamment.

«Il y a beaucoup de pratiques dans nos hôpitaux que les usagers dénoncent : le rançonnement, la séquestration de certains patients et même de leurs familles, la vente illicite des médicaments, etc. Raison pour laquelle le ministre a souhaité qu’on ait un numéro vert», justifie Clavère Nken. Ce dernier précise cependant que l’obtention de ce numéro «ne s’inscrit pas dans une démarche de sanction, mais davantage dans le but de capitaliser sur toutes les informations que pourraient avoir les usagers pour un service public de qualité».

Patricia Ngo Ngouem

Dernière modification le vendredi, 11 octobre 2019 19:01

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