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Pourquoi le Cameroun peine à réguler la circulation des produits pharmaceutiques

Pourquoi le Cameroun peine à réguler la circulation des produits pharmaceutiques

Paru le mardi, 12 octobre 2021 14:28

Le Cameroun, comme nombre de pays africains, éprouve d’énormes difficultés pour lutter contre la floraison des médicaments illicites. Et pour cause, « l’inspection générale des services pharmaceutiques et laboratoires ne dispose que de cinq inspecteurs pour tout le Cameroun », regrette le directeur de la pharmacie, du médicament et des laboratoires du ministère de la Santé publique (Minsanté), Salihou Sadou.

Difficile donc pour ces derniers, fait-il observer dans un entretien au quotidien gouvernemental Cameroon tribune le 7 octobre 2021, d’assurer le contrôle de « 52 établissements de distribution, 8 fabricants et près de 99 structures des dispositifs médicaux et autant d’agences de promotion des médicaments » que compte le pays.

Ce déficit de ressources humaines ne facilite pas les descentes sur le terrain auprès de ces structures opérationnelles afin de s’assurer de leur conformité aux normes et les contrôles diligentés dans les ports et aéroports afin de s’assurer que les produits importés respectent les normes. Or, d’après les statistiques du ministre du Commerce, entre 2015 et 2017 le Cameroun a importé des produits pharmaceutiques pour 372 milliards de FCFA.

Autre faiblesse, au Cameroun les fonctions de régulation pharmaceutique sont dispersées entre différentes directions du Minsanté et les laboratoires. L’avènement de l’Agence africaine des médicaments apparait dès lors comme une opportunité. A en croire Salihou Sadou, la ratification du traité de création de cette instance permettra au Cameroun de mettre sur pied son agence nationale des médicaments afin de regrouper les fonctions de régulations pharmaceutiques.

Bien plus, elle favorisera un renforcement de la réglementation, « le but de cet organisme étant de renforcer les autorités de régulation pharmaceutiques africaines. Sur l’inspection, il y aura plus d’opportunités de former les inspecteurs. Nous aurons également des appuis sur les textes réglementaires, car la plupart des textes sont faibles dans nos pays », note Salihou Sadou.

D.M.

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