Des images d’un corps inerte circulent sur la toile depuis le 11 février 2018. Selon les commentaires qui les accompagnent, il s’agirait du sous-préfet de Batibo, Marcel Namata Diteng, enlevé dans le Nord-Ouest et exécuté par des sécessionnistes le même jour.
Le responsable en charge de la communication au ministère de la Défense, Didier Badjeck (photo), apporte un démenti le 12 février 2018. « Il y a eu des velléités d'attaques hier [11 février], et même si elles se sont soldées par l'assassinat de 3 gendarmes et l'enlèvement du sous-préfet de Batibo, ces attaques ont pu être contenues et donc en dessous des prévisions. Cela n'empêche pas que l'on comprenne que cet enlèvement, surtout s'il se termine tragiquement, est un nouveau palier atteint dans cette crise [anglophone] ».
Didier Badjeck affirme que deux suspects de l'assassinat des gendarmes sont déjà interpellés. Jusqu'à 22h30, le 11 février, le sous-préfet n'était toujours pas retrouvé.
« Beaucoup de fake news cependant sont en circulation », indique l’officier supérieur de l'armée.
Dans sa veine, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary a accordé une interview publiée le 13 février par le quotidien à capitaux publics, Cameroon tribune.
Le membre du gouvernement déclare : « Dans la matinée du dimanche 11 février, le sous-préfet de Botibo dans la région du Nord-Ouest a été enlevé. Alerté par la population qui signalait une urgence, il s’est rendu sur les lieux. Il s’agissait d’un guet-apens tendu par ses assaillants. C’est ainsi qu’il en a été victime. Son véhicule a été retrouvé calciné. Mais le sous-préfet n’a pas été retrouvé. L’ensemble des forces de défense et de sécurité est mobilisé à sa recherche pour le retrouver ».
S.A