Une photo d’un homme blanc, présenté comme le nouveau ministre des Eaux et Forêts du Gabon, circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux au Cameroun, notamment sur WhatsApp. «Le nouveau ministre des eaux et forêts du Gabon… Plus rien ne m’étonne en Afrique», indique la légende qui accompagne ce cliché.

Cette photo suscite en effet l’étonnement de plusieurs internautes, qui pensent qu’il s’agit d’un canular. Ceux-ci, à l’évidence, ne comprennent pas comment il est possible qu’un Blanc soit à la tête d’un département ministériel au Gabon. Et pourtant, ce cliché montre bel et bien le nouveau ministre de la Forêt, de la Mer et de l'Environnement.

Lee White, puisqu’il s’agit de lui, est un Britannique naturalisé gabonais en 2008. Il a été nommé à ce poste à la faveur du remaniement ministériel opéré lundi dernier par le président gabonais Ali Bongo Ondimba. Avant sa nomination, il dirigeait l'Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) depuis 2009. Né à Manchester, ce titulaire d'un doctorat en zoologie de 53 ans est présenté comme un fervent défenseur de la nature. Les médias gabonais l’ont surnommé «le monsieur vert des présidents Bongo (père et fils, Ndlr)».

Sa biographie officielle indique qu’il a été décoré en 2010 par la reine d’Angleterre pour «services à la protection de la nature en Afrique centrale». La nomination de Lee White intervient après le scandale autour du trafic du Kevazingo (une essence de bois rare interdite d'exploitation au Gabon) qui a notamment conduit au limogeage du précédent ministre de la Forêt, Guy Bertrand Mapangou, le 21 mai dernier.

«Ma nomination a surpris beaucoup de monde ici», a déclaré à l'Afp le nouveau membre du gouvernement gabonais. Une nomination inédite en Afrique qui suscite diverses réactions…

P.N.N