On parle généralement des exportations illicites du riz au Cameroun. C’est souvent de façon non officielle. Mais, dans une note publiée le 12 septembre 2018, l’Institut national de la statistique (INS) confirme que c’est une pratique dans le pays qui existe, malgré l’omerta.
En effet, révèle l’Institut, les quantités de riz importées se sont accrues au Cameroun depuis 2013, « impulsées par la demande intérieure et par les marchés des pays voisins et du Nigéria et du Tchad en particulier, vers lesquels sont réexportés frauduleusement par voie terrestre, des quantités de riz ».
Toujours selon l’INS, les voies de contournement sont utilisées par les petits transitaires, généralement en moto pour contourner les services douaniers. « Parfois, certains produits traversent la douane en petite quantité avant d’être rechargés par la suite une fois la frontière franchie », confirme l’Institut.
Au Cameroun, indique relève l’INS, la production du riz paddy a augmenté de 12% pour atteindre 311 674 tonnes en 2016. Cette amélioration résulte de la poursuite de la vulgarisation de la culture de riz pluvial et de la distribution d’engrais chimiques.
Seulement, une bonne partie de la production du riz local est exportée, parfois illégalement comme décrit plus haut.
S.A