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Filière cacao/café : pour réorienter sa stratégie, le Fodecc commande un audit des projets qu’il a financés

Filière cacao/café : pour réorienter sa stratégie, le Fodecc commande un audit des projets qu’il a financés

Paru le jeudi, 14 janvier 2021 13:54

Le Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc), vient de lancer un audit technique des projets financés par l’organisme entre 2006 et 2019. Cet audit qui a démarré depuis une semaine est mené par des experts du cabinet international Moore Stephen dont la branche Afrique centrale est dirigée par le Camerounais Robert Prosper Nken, ancien de la firme KPMG.

« L’audit va nous aider à nous autoévaluer, nous démontrer si ceci a été bien fait, qu’est ce qui n’a pas été correctement réalisé et pourquoi ceci n’a pas été correctement bien fait. C’est ainsi que des mesures correctrices seront rassemblées sous forme de préconisation. C’est elles qui vont décider de l’avenir du financement des filières cacao et café au Cameroun qui ambitionne de relancer de la plus belle manière, cette filière porteuse », explique Samuel Donatien Nengue, l’administrateur du Fodecc.

Concrètement, au terme d’étude, le Cabinet Moore Stephen devra formuler des recommandations visant à définir les conditions et la stratégie appropriée pour accroître la quantité et la qualité des produits du cacao et du café. Il sera également question de « préconiser les meilleures approches, pour améliorer la commercialisation des fèves d’exception d’origine Cameroun, participer à améliorer les recettes d’exportation et spécifiquement garantir le relèvement des revenus des producteurs », ajoute Auguste Essomba Ndongo, le président du conseil d’administration (PCA) du Fodecc.

Créé en 2004, le Fonds de développement des filières cacao et café est un organisme public de financement endogène à ces filières qui, selon les statistiques officielles, contribuent respectivement à 3 % et 15 % au produit intérieur brut du secteur primaire, et représentent 30 % des recettes d’exportations non pétrolières du Cameroun.

Ses ressources proviennent des prélèvements. La structure s’investit davantage dans des projets gouvernementaux conçus au niveau du ministère de l’Agriculture, du ministère du Commerce, du ministère de la Recherche et du ministère de l’Industrie. Si l’importance de cet instrument est indéniable pour la filière, certains opérateurs critiquent ce mécanisme dans la mesure où le Fodecc ne finance pas directement les projets portés par des producteurs.

B.E

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