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Mairie d’Eséka : reprise du service après neuf jours de grève du personnel

Mairie d’Eséka : reprise du service après neuf jours de grève du personnel

Paru le vendredi, 14 janvier 2022 13:37

Le travail a repris ce vendredi à la mairie d’Eseka, dans le département du Nyong-et-Kelle, région du Centre. La veille, une rencontre entre le maire, Sylvain Moïse Tjock, et le personnel en grève a mis fin à un débrayage qui a commencé le 4 janvier et qui a paralysé cette commune pendant neuf jours.

« Nous sommes en période d’examens et de concours, alors imaginer tous les jeunes qui partent de Yaoundé et de Douala pour venir signer leurs documents à Eseka ? » s’interroge Samuel Nguembog, l’un des délégués du personnel de cette mairie. Il s’empresse de répondre lui-même à sa propre question : « cette grève a pénalisé beaucoup, bien que l’adjoint du maire ait tout fait pour être là chaque jour au bureau afin de signer les documents ». La plupart des chefs de service et des chefs de bureaux étaient dans la grève.

Un proche collaborateur du maire, que SBBC a pu joindre au téléphone, nuance en expliquant que l’impact du débrayage a été atténué parce que les grévistes assuraient un service minimum. En effet, ils travaillaient le lundi et le vendredi. Le reste des jours ouvrables, ils observaient une grève « pacifique ». Qui consistait à s’assoir devant le hall de l’Hôtel de Ville sans faire de bruits, en brandissant des pancartes. Mais malgré ce format, Samuel Nguembog reste convaincu que cette grève a néanmoins incommodé beaucoup d’usagers.

Le délégué du personnel annonce également que le maire a signé un protocole d’accord avec le personnel pour que pareil incident ne se reproduise plus jamais à Eseka. Dans ce protocole, les deux parties se sont principalement accordées afin d’éviter une accumulation d’arriérés de salaire à l’avenir. Car le personnel décide d’arrêter le travail après avoir déposé un préavis de grève pour réclamer le payement de quatre mois d’arriérés de salaire, six mois d’arriérés de téléphone et des missions impayées.

Pour calmer la situation, en plus de s’accorder avec le personnel, le maire de cette commune, où tous les conseillers municipaux sont issus du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) de Cabral Libii, a viré deux mois de salaire quelques jours après le début de la grève.

Michel Ange Nga  

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