Le 9 février 2020, le président camerounais Paul Biya a accordé une interview à la presse au sortir d’un bureau de vote à Yaoundé, où il était inscrit comme électeur. Ceci dans le cadre des municipales et législatives. Le chef de l’Etat a utilisé le terme « petit parti » pour dénoncer les partis politiques qui appelaient au boycott de ces élections locales. D’aucuns ont alors cru que l’expression « petit parti » était un camerounisme. Que nenni. C’est une expression consacrée dans le jargon politique.
A preuve, deux auteurs français, Annie Laurent et Bruno Villalba ont publié chez L'Harmattan en mai 2000 un ouvrage intitulé Les petits partis : de la petitesse en politique. Selon les ces auteurs : « le petit parti, du point de vue des candidatures, a deux définitions. La première s’appuie sur l’offre électorale ; la seconde repose sur l’inégale capacité à négocier des accords électoraux », lit-on dans l’ouvrage.
On dira donc d’un parti qu’il est petit s’il n’est pas capable de présenter, régulièrement et un grand nombre de lieux, des candidats.
« Cette définition, très stricte du point de vue des conditions exigées met l’accent sur deux aspects importants qui permettent de distinguer les petits des autres (les grand, les éphémères) : d’une part l’idée de régularité, d’autre part, celle d’une présence dans un grand nombre de lieux », écrivent les auteurs.
Sylvain Andzongo