Le Cameroun va bénéficier d’une enveloppe supplémentaire de 125 millions de dollars (environ 71,8 milliards de FCFA) pour améliorer son système éducatif. Le financement, approuvé ce 16 juillet 2020 par le conseil d’administration de la Banque mondiale, se présente sous la forme d’un crédit.

Ces fonds financeront le Projet de développement de l’enseignement secondaire et des compétences. Ce projet « permettra de scolariser 300 000 élèves dans des écoles secondaires qui respectent les normes indispensables à un environnement d’apprentissage propice, en accordant la priorité aux filles des régions défavorisées », indique l’institution de Bretton Woods dans un communiqué publié à l’occasion.

Cette opération complétera par ailleurs le Projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (SWEDD). Et ceci en soutenant les filles scolarisées dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua et en accordant une exemption des droits de scolarité aux filles les plus démunies des régions couvertes.

« Si les progrès sont là sur le plan de l’élargissement de l’enseignement primaire, le Cameroun a encore du mal à assurer un enseignement de qualité, notamment dans le secondaire », explique Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun.

D’après lui, l’objectif est d’augmenter le nombre d’élèves inscrits dans les établissements d’enseignement secondaire général visés et de filles fréquentant ces établissements dans les régions défavorisées. « Il s’agit aussi d’accroître le nombre de diplômés qui trouvent un emploi ou travaillent à leur compte à l’issue de leur formation. », ajoute-t-il.

Au Cameroun, la plupart des problèmes rencontrés par les systèmes d’enseignement secondaire et de formation sont aggravés par la crise sanitaire due au coronavirus. D’après la spécialiste de l’éducation et chef d’équipe du projet, Yevgeniya Savchenko, « ce projet est l’occasion de bâtir un système éducatif plus efficace, inclusif et résilient. »

Le projet soutiendra ailleurs l’enseignement secondaire général en améliorant la qualité des conditions d’apprentissage et en renforçant les capacités des directeurs d’établissement et des nouveaux enseignants. Il s’attachera en outre à renforcer le développement des compétences en améliorant la qualité et la pertinence des programmes de formation et en élargissant l’accès à des cursus adaptés aux attentes du marché.

BE

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