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Agriculture : le Cameroun se dote d’un plan de 19 milliards de FCFA pour drainer les investissements dans les villages

Agriculture : le Cameroun se dote d’un plan de 19 milliards de FCFA pour drainer les investissements dans les villages

Paru le mardi, 17 août 2021 12:27

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbairobé (photo), a officiellement présenté le Plan des réformes prioritaires pour l’amélioration de l’environnement des affaires dans le secteur agro-pastoral en milieu rural le 11 août 2021 à Yaoundé. « Nous essayons d'améliorer le cadre des affaires dans l'agriculture sur le plan politique, sur le plan social, sur le plan environnemental et sur le plan économique. De manière à ce que les privés se trouvent dans un cadre déjà viable, qu'ils puissent faire des affaires qui leur apportent de l'argent, créent la richesse en milieu rural ainsi que des emplois aux populations vulnérables qui sont les femmes », explique le Minader.

Fruit de la coopération entre le Bureau international du travail (BIT) et le Programme de promotion de l’entrepreneuriat agropastoral des jeunes (PEA-Jeunes), ce plan ambitionne d’améliorer la performance des entreprises agropastorales en vue de booster les investissements nationaux et attirer plus d’investissements directs étrangers. Inscrit en droite ligne de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), il a par ailleurs vocation à fédérer les interventions du gouvernement. D’un coût estimatif de 19,21 milliards de FCFA, le plan est financé par le Fonds international de développement agricole et sera mis en œuvre pendant 5 ans à travers la Stratégie de développement du secteur rural (SDSR).

Les réformes

Dans les détails, le Plan bâti autour de six axes stratégiques visant 17 réformes va notamment consacrer 2,195 milliards de FCFA pour l’amélioration du cadre législatif et réglementaire du secteur agropastoral, 10,345 milliards pour l’amélioration de la gouvernance et du cadre institutionnel, 3,983 milliards de FCFA pour l’amélioration des services d’appui non financier et 2,745 milliards de FCFA pour l’accroissement des infrastructures dans le secteur.

Lassina Traoré, représentant du BIT, rappelle qu’« il est important non seulement de fournir une assistance aux entreprises et aux organisations qui les soutiennent, mais également de créer un environnement réglementaire politique et institutionnel stimulant qui permet aux entreprises de démarrer, de grandir et de survivre ». Surtout que le secteur agro-pastoral génère, selon les statistiques du Minader, des revenus pour plus de 2 millions de ménages agricoles au Cameroun, représente environ 23 % du produit intérieur brut (PIB), génère la moitié des revenus des exportations non pétrolières et emploie, à temps plein ou à temps partiel, environ 60 % de la main-d’œuvre, principalement dans de petites exploitations familiales. 

Dominique Mbassi  

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