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Le Centre des handicapés et le ministère des PME vont accompagner l’insertion professionnelle des personnes à mobilité réduite

Le Centre des handicapés et le ministère des PME vont accompagner l’insertion professionnelle des personnes à mobilité réduite

Paru le jeudi, 18 février 2021 06:25

Une convention de partenariat visant à « promouvoir les plateformes d’échanges d’informations, de sensibilisation et de valorisation de l’orientation et de la formation professionnelle » a été signée le mardi 16 février entre le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA) et le directeur général du Centre national de réhabilitation des personnes handicapées de Yaoundé (CNRPH).

Dans le cadre de cette convention, il revient au CNRPH de procéder « à la prospection des métiers accessibles à ses apprenants, selon le type de handicap, et à l’élaboration des stratégies d’accompagnement des bénéficiaires ».

Au cours des deux dernières années, le CNRPH a facilité l’accès au financement à 33 personnes handicapées. D’après l’Institut national de la statistique, cette frange de la population représente près de 10 % d’une population nationale estimée à plus de 24 millions.

« La situation socioprofessionnelle des personnes vivant avec un handicap ne saurait être plus longtemps ignorée. Ceci du fait des conséquences néfastes qu’entraîne sur l’économie leur absence dans le monde du travail », rappelait il y a quelque temps la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés.

En effet, les préjugés et autres pratiques sociales freinent encore l’insertion socioprofessionnelle des personnes handicapées. En dépit du droit à l’éducation pour tous et les progrès techniques permettant une meilleure prise en charge du handicap qui favorise leur intégration sociale et leur épanouissement.

Pratiques discriminatoires

« Leurs aptitudes et compétences pèsent manifestement peu face à la présomption d’inaptitude aux exigences de la vie professionnelle qu’on lie à leur handicap », s’insurge une personne à mobilité réduite.

Ces pratiques discriminatoires prospèrent alors même que l’Etat a adopté, dans le cadre de sa politique d’inclusion sociale, des textes et mis en place des structures pour favoriser l’insertion des personnes handicapées.

Le cas de la loi sur la protection et la promotion des personnes en situation de handicap de 1990 qui les protège et leur offre des avantages en matière de santé, de sport, d’éducation et de travail. Elle oblige par exemple toute entreprise publique ayant un effectif d’au moins 100 employés à réserver 10 % des postes à cette catégorie sociale.

 La même loi exonère de certains impôts et taxes toute personne en situation de handicap promotrice d’une entreprise. Sauf que dans la réalité ces textes sont rarement respectés.

Dominique Mbassi

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