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Non, au Cameroun l'échange de billets de banque mutilés ne se fait pas dans la rue

Non, au Cameroun l'échange de billets de banque mutilés ne se fait pas dans la rue

Paru le vendredi, 20 septembre 2019 16:35

Certains disent qu’il faut payer une commission pour échanger un billet de banque déchiré. Vrai ?

A chaque fois qu’un usager au Cameroun veut échanger un billet de banque mutilé, il s’entend dire qu’il faut payer une commission. Par exemple, si un individu possède un billet déchiré de 1000 FCFA, les «changeurs» dans les stations-services ou dans les rues comme «Avenue Kennedy » à Yaoundé, exigent une commission de 200 FCFA.

Au sein de l’opinion, l’on pense que c’est une pratique normale, voire légale. Pourtant c’est le contraire.

Dans le cadre d’une opération d’échanges de billets mutilés que la direction nationale de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (Beac) mène en ce moment, Pierre-Emmanuel Nkoa Ayissi, le directeur de l’agence Beac de Douala martèle que, «le public est invité à ne pas confier ses billets de banque mutilés à des tierces personnes contre rémunération».

Le chef d’agence poursuit en indiquant dans un communiqué signé ce 20 septembre qu’en effet, les échanges des billets de banque (ayant cours légal et pouvoir libératoire dans les six Etats de la Cemac) par des tiers en dehors des locaux de la Beac, constituent des actes frauduleux dont les auteurs et complices s'exposent aux poursuites judiciaires, conformément aux lois et à la réglementation en vigueur.

A Douala ou à Yaoundé, les opérations d'échanges de billets mutilés se font aux guichets tous les jours ouvrés à partir de 8 heures précises. Toute personne sollicitant ces échanges est invitée à se présenter personnellement aux services de la Beac, munie d'une pièce officielle d'identification. Pas plus, ni moins.

Sylvain Andzongo

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