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Contrôles fiscaux: Louis Paul Motaze réajuste Jeune Afrique

Contrôles fiscaux: Louis Paul Motaze réajuste Jeune Afrique

Paru le mercredi, 22 juillet 2020 16:46

Dans une lettre adressée au magazine Jeune Afrique, en guise de droit de réponse, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, prend le contrepied du magazine panafricain. Le document commis le 20 juillet dernier, devenu viral, dément l’information selon laquelle « plus de 400 contrôles fiscaux ont été déclenchés sur les deux premiers mois de l’année » 2020 au Cameroun.

D’après Louis Paul Motaze, il n’en est rien. « Cette affirmation, dont l’objectif manifeste est de confirmer l’idée véhiculée tout au long de votre article suivant laquelle les finances publiques du Cameroun seraient en grave difficulté, est dénuée de fondement à tous égards », écrit le Minfi.

Selon l’argentier du Cameroun, « aucune vérification générale de comptabilité nouvelle n’a été enclenchée en début de l’exercice 2020, dès lors que la direction générale des impôts (DGI) travaillait encore à l’identification des risques ».

De plus, le membre du gouvernement informe que le programme de contrôle arrêté par la DGI au terme de ce processus de sélection n’a d’ailleurs pas été mis en œuvre en raison des mesures d’accompagnement des entreprises décidées par les autorités dans le cadre de la riposte contre la pandémie à Covid-19. En effet, dans une circulaire signée le 13 mai, Louis Paul Motaze a suspendu les contrôles fiscaux au titre de 2e trimestre 2020.

Le ministre des Finances insiste par ailleurs qu’au plan quantitatif, « le rendement des contrôles fiscaux ne contribue que très faiblement aux résultats de la DGI qui sont constitués à près de 97% des versements spontanés des contribuables et des recouvrements des arriérés fiscaux ».

Autrefois très critiqué par le patronat, qui criait au harcèlement des entreprises par des agents de la DGI, le gouvernement a consenti à rationaliser les contrôles fiscaux au Cameroun. Désormais, une entreprise ne peut subir au maximum qu’une intervention (vérification générale ou contrôle sur pièces, ou exercice du droit d’enquête) par exercice budgétaire, explique Louis Paul Motaze.

Baudouin Enama

Dernière modification le mercredi, 22 juillet 2020 18:04

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