Depuis quelques jours, il se raconte dans l’opinion que le gouvernement a interdit les cours de soutien «obligatoires et payants» dans les établissements secondaires. Ces cours sont généralement dispensés aux élèves des classes d’examen. Il se trouve que cette information est vraie.
La décision a été prise le 13 mai dernier par la ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga. «Aucun franc supplémentaire ne [doit] être réclamé à ces élèves qui se sont régulièrement acquittés de leurs frais exigibles», indique le membre du gouvernement dans un communiqué rendu public à cet effet.
Par conséquent, «ces derniers ont droit aux enseignements gratuits jusqu’à ce qu’ils présentent leurs examens respectifs», poursuit la ministre, qui rappelle que la perception de frais supplémentaires est passible de sanctions disciplinaires.
La décision ministérielle est motivée par «l’ampleur» prise par ces cours organisés par un grand nombre d’établissements scolaires. Il faut dire que le phénomène est récurrent dans plusieurs lycées et collèges. Contraint parfois d’y assister, l’élève doit par ailleurs débourser au minimum 10 000 francs Cfa pour ces cours de soutien. Une pratique qui divise les parents.
Certains chefs d’établissement justifient cette pratique par la nécessité de rattraper le retard pris dans le programme scolaire, ou celle de préparer physiquement et mentalement l’élève en lui fournissant les armes indispensables pour l’aider à aborder sereinement son examen.
P.N.N