Il a fallu d’une casquette aux couleurs du parti au pouvoir, vissée sur la tête de l’ancien capitaine de Lions indomptables du football, pour que les commentaires s’enchainent. Cette image du « capitaine courage » fait dire qu’il compte désormais parmi les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir). Une affirmation qui nécessiterait d’avoir pour preuve, la carte de Rigobert Song Bahanag comme membre de ce parti. Ce qui n’est pas le cas.
A l’observation, il ne cache pas qu’il en est sympathisant. On constate d’ailleurs la proximité de l’emblématique attaquant avec les influents militants du Rdpc, par ailleurs membres du gouvernement et autres instances de la République. Une proximité qui arrive au lendemain de l’accident vasculaire cérébral (Avc) dont il a été victime le 2 octobre 2016. Un foudroyant AVC qui a failli emporter « Rigo » si le gouvernement n’avait pas mobilisé les fonds et la logistique nécessaires à son évacuation sanitaire en France.
Tournoi
La casquette qui fait actuellement jaser a été arborée lors de la finale d’un tournoi de vacances à Bengwi, dans la région du nord-ouest (l’une des parties anglophones du pays, aujourd’hui en crise politique). Ce tournoi de vacances serait banal s’il n’avait pas mobilisé autant de personnalités politiques ; allant du ministre des Sports jusqu’au président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) en passant par l’ancien sélectionneur des Lionnes indomptables, Carl Enow Ngachu (vainqueur de la Can féminine 2016).
Voir : https://www.youtube.com/watch?v=4BSjMjpMzfA
Beaucoup parmi ces personnalités étaient vêtues aux couleurs du RDPC : écharpes et casquettes étaient de mise. Au Micro de la chaîne de télévision nationale, Crtv, Rigobert Song, qui officie depuis février 2016 comme sélectionneur national des Lions indomptable A’, a dit avoir détecté de bons joueurs durant la fin du tournoi de football de Bengwi. Jusqu’ici donc, Rigo ne tient pas de discours politique ; mais est de presque tous les grands rendez-vous sportifs aux relents… politiques.
Monique Ngo Mayag