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On dit que les Camerounais n’ont pas confiance en leurs propres élus

On dit que les Camerounais n’ont pas confiance en leurs propres élus

Paru le vendredi, 27 janvier 2017 10:31

L’imagerie populaire croit dur comme fer que les élus font semblant de s’intéresser aux populations seulement quand ils ont besoin de leurs votes.

L’Institut national de la statistique (INS) a publié ce mois de janvier 2017 une étude sur la gouvernance qui conforte l’idée populaire selon laquelle « les Camerounais n’ont pas confiance aux hommes politiques ». En effet, explique cette étude menée en 2014, « la confiance limitée de la population à l’égard des parlementaires et des autorités communales (mairie) trouve un écho singulier dans le jugement formulé sur leur capacité d’écoute ». En termes de statistiques, révèle l’Institut, seulement une très faible minorité de 4% de la population camerounaise estime que les parlementaires écoutent toujours les préoccupations de la population, et cette proportion est de 8% pour les conseillers municipaux.

« Même si on classe du côté des satisfaits les 13%, 15% et 22% de personnes qui considèrent que ces élus (respectivement les sénateurs, les députés et les conseillers municipaux) sont souvent à l’écoute, une grande majorité (autour de 81% pour les députés et 71% pour les conseillers communaux) de la population émet une appréciation négative », souligne l’INS.

Pis, ajoute l’organisme, le discrédit des parlementaires est même radical puisque 44% de la population émet un avis catégorique en déclarant qu’ils ne font jamais l’effort d’écouter la population.

L’image des élus locaux n’est guère meilleure dans la mesure où 30% d’adultes soulignent l’absence d’attention de ces derniers pour les préoccupations de la population. « Ce résultat est d’autant plus problématique que l’on aurait pu attendre des élus locaux qu’ils soient plus proches de leurs électeurs », conclut l’étude.

Sylvain Andzongo

Dernière modification le vendredi, 27 janvier 2017 10:34

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