« Je ne vais plus remonter à Yaoundé. Je n’irai plus au parlement si la situation ne change pas ». Ce sont les paroles du député du Social Democratic Front (SDF), Joseph Mbah devant une foule surexcitée dans le Sud-Ouest, le 23 septembre 2017. L’élu a ouvertement indiqué qu’il ne se rendra plus à l’hémicycle de Ngoa Ekellé, à Yaoundé, parce que le « peuple anglophone » serait marginalisé au Cameroun. 

Seulement, lorsque la radio RFI l’appelle ce jour-là pour savoir où il se trouve, il répond : « Je suis l'honorable Joseph Mbah Ndam, Vice-Président de l'assemblée Nationale du Cameroun ». Chose curieuse pour quelqu’un vient de démissionner. 

RFI insiste : « Je souhaite seulement savoir si les informations qui circulent sur votre compte sont fondées... ». Le député Mbah Ndam répond : « En quoi ça vous concerne ? Est-ce que c'est votre problème ? En tout cas je ne suis pas à Yaoundé ».   

Le média persiste : « Entendez-vous néanmoins clarifier votre position dans les prochaines heures ? » M. Mbah Ndam répond : « C'est même quoi votre problème ? En quoi c'est important par rapport à la situation du pays ? ». Puis, il coupe la communication téléphonique. 

Au niveau de l’Assemblée nationale, des sources fiables et concordantes révèlent que le député n’a jamais déposé sa démission. C’est donc une vraie-fausse démission. 

SA