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Certains disent que l'opposant Célestin Bedzigui aurait été jeté en prison

Certains disent que l'opposant Célestin Bedzigui aurait été jeté en prison

Paru le mardi, 28 février 2017 05:49

Selon la rumeur, celui qui se présente comme le vice-président de l’Undp aurait été interpellé le 25 février alors qu’il tentait de participer au 6è congrès de ce parti à Yaoundé.

La nouvelle a fait pratiquement le tour de Yaoundé dans la journée du 25 février : « Célestin Bedzigui est aux arrêts ». Mais en réalité, celui qui se présente comme le vice-président du parti de l’opposition, l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), déclare, dans un communiqué de presse signé du 26 février 2017, avoir juste été éconduit par les forces l’ordre, alors qu’il allait prendre part au 6è congrès de l’Undp le 25 février à Yaoundé. Il n’a donc pas été jeté en prison.

« En ma qualité de vice-président de l’Undp, je me devais d’assister aux travaux dudit congrès. Les différends que j’ai eus depuis des années avec le Président [du parti] Bello Bouba Maigari sur fond de divergences politiques m’ont conduit à introduire des recours en justice ; plusieurs y sont pendants à ce jour. C’est la raison pour laquelle pour sécuriser ma présence au Congrès, j’ai pris la précaution de saisir les tribunaux qui m’ont délivré une ordonnance autorisant ma participation aux travaux en toute légalité et en toute sérénité », écrit Célestin Bedzigui.

L’homme politique poursuit en indiquant que, dans une posture de « violation flagrante » de la loi, le président Bello Bouba Maigari aurait choisi de faire intervenir la police pour l’empêcher d’entrer dans la salle des travaux du Congrès. « Fait plus grave, pour commettre ce forfait, le de cujus a obtenu la participation active des forces de la police qui, aux dires du Commissaire Divisionnaire Yossa, lorsque je lui ai présenté l’ordonnance du Tribunal dont il devait plutôt assurer l’exécution, agissaient, ses troupes et lui, sur ‘’ordre de sa haute hiérarchie ’’. Les personnes présentes ont ainsi assisté à la scène incroyable du déploiement de trois commissionnaires dont le Commissaire Central en personne appuyés par une trentaine d’éléments lourdement armés », raconte M. Bedzigui. Pour ce dernier, cet incident est une marque significative de l’abaissement de la moralité républicaine de certains hommes politiques camerounais.

Pour comprendre pourquoi le torchon brûle au sein de ce parti politique qui a choisi de collaborer depuis des décennies avec le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), il faut se souvenir que le 15 décembre 2016, Peter Kuma, le secrétaire national à la communication de l’Undp, a signé un communiqué faisant savoir que Célestin Bedzigui, qui se présente comme le vice-président de ce parti politique, a été banni depuis belle lurette. Ce que conteste M. Bedzigui.

Sylvain Andzongo

Dernière modification le mardi, 28 février 2017 06:05

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