Elle est passée sous silence mais il y a bien une grève dans le milieu de l’enseignement supérieur. Elle a débuté le 26 novembre 2018 par la cessation des activités académiques (les enseignements, les travaux pratiques, les travaux dirigés, les évaluations, les corrections, les jurys des examens, les séminaires et les soutenances de master et de doctorat) dans toutes les universités d’Etat, et par un sit-in des membres du bureau exécutif national du syndicat national des enseignants du supérieur (Ben-Synes) dans le Hall de leur ministère de tutelle.
Selon un communiqué daté du 26 novembre 2018 et signé par le secrétaire général du syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), Ngounou Ngatcha Benjamin, cette grève a connu une mobilisation des enseignants à hauteur de 75%. Il est par ailleurs prévu qu’elle s’achève ce jour à 18h.
Lors du sit-in du Ben-synes, lundi dernier, le dialogue est amorcé avec le ministre de l’enseignement supérieur. Les éléments portés sur la table des revendications par les enseignants étaient notamment des meilleurs conditions de vies et de travail, des problèmes d’encadrement, des problèmes de paiement des indemnités de soutenances et de thèses, la situation générale d’insécurité à laquelle sont confrontés les enseignants dans les campus respectifs de Bamenda et de Buéa (mort, kidnapping, harcèlement, demandes régulières de rançon) et ceux des primes de modernisation de la recherche impayées (les derniers paiements remontant au 14 octobre 2018) et des ajustements de changement de grade du 1 er trimestre 2018.
Selon une source dans le milieu des enseignants, il est question que la grève soit provisoirement arrêtée ce 28 novembre 2018 pour faire une évaluation des réponses apportées aux doléances des enseignants. Il s'agira ensuite de poursuivre le dialogue avec le ministère de l'enseignement supérieur.
Rose Sende