Après avoir aperçu dans les rues de la ville de Douala, la capitale économique du Cameroun, une plaque d’immatriculation personnalisée, un internaute sur Twitter s’interroge sur la conformité de ce type de plaque. « Je suis curieux de savoir si c’est normal d’avoir son nom à la place de la plaque d’immatriculation » écrit-il.
Interrogé sur le sujet, le Chef du service de la communication au ministère des transports, Ghislain Ayina répond par la négative. « Non ce n’est pas légal » soutient-il.
Cela n’empêche pas cependant certaines personnes, généralement des artistes, des politiciens ou des feymen (provenant du pidgin, ce mot signifie arnaqueur) d’outrepasser la loi. « Si les autres le font, pourquoi pas moi ? » vous diront-ils. Ce ne sont pas non plus eux qui s’inquièteront d’un contrôle inopiné de la police.
Une autre source, cette fois non officielle, au ministère des transports nous peint le tableau des habitudes locales. D’après elle, l’usager de la route qui a une plaque d’immatriculation personnalisée accrochée à sa voiture, doit d’avoir une plaque Cemac à l’intérieur de cette dernière ; ainsi, dans le cadre d’une interpellation des forces de l’ordre, la plaque autorisée est sortie et montrée aux autorités tandis que la seconde est présentée comme une plaque publicitaire. « C’est ce que j’ai vu certains faire » précise notre source. Ceci, pourrait passer pour une marque d'impunité; pourtant, au Cameroun il existe des sanctions à cette pratique.
Les sanctions
En novembre 2017, dans un communiqué de presse, le Ministre des transports de l’époque (Edgard Alain Mebe Ngo'o) informe les usagers de la route des taux d’amendes et de contraventions à payer dans les postes comptables du trésor. Dans ce communiqué, le défaut de plaque d’immatriculation CEMAC, (une contravention de classe 4, normalement passible d’une amende de 4000 à 25000 Fcfa conf. Article 362 du décret 2016/319, portant partie réglementaire du Code pénal définissant les contraventions) est indiqué comme une infraction passible de 3600 Fcfa d’amende. L’autre sanction attachée à cette infraction, d’après ce communiqué, est la mise en fourrière du véhicule de l’usager.
R.S