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Non, les plaques d’immatriculation personnalisées  ne sont pas  légales au Cameroun

Non, les plaques d’immatriculation personnalisées ne sont pas légales au Cameroun

Paru le mardi, 29 janvier 2019 07:09

Il se dit  que les plaques d’immatriculations personnalisées sont autorisées au Cameroun. Vrai ?

Après avoir aperçu dans les rues de la ville de Douala, la capitale économique du Cameroun,  une  plaque d’immatriculation personnalisée, un internaute sur Twitter  s’interroge sur la conformité de ce type de plaque. « Je suis curieux de savoir si c’est normal d’avoir son nom  à la place de la plaque d’immatriculation »  écrit-il.

Interrogé sur le sujet, le Chef du service de la communication au ministère des transports, Ghislain Ayina répond par la négative.  «  Non ce n’est pas légal » soutient-il.

29413 voiture

Cela n’empêche pas cependant certaines personnes, généralement des artistes, des politiciens ou des feymen (provenant du pidgin, ce mot signifie arnaqueur) d’outrepasser la loi.  « Si les autres le font, pourquoi pas moi ? » vous diront-ils. Ce ne sont pas non plus eux qui s’inquièteront  d’un contrôle inopiné de la police.

29413 lettre

Une autre source, cette fois non officielle, au ministère des transports  nous  peint le tableau des habitudes locales.  D’après  elle, l’usager de la route qui a une plaque d’immatriculation personnalisée accrochée à sa voiture, doit d’avoir une plaque Cemac à l’intérieur de cette dernière ; ainsi, dans le cadre d’une interpellation des forces de l’ordre, la plaque autorisée est sortie et montrée aux autorités tandis que la seconde est présentée comme une plaque publicitaire. « C’est ce que j’ai vu certains faire »  précise notre source. Ceci, pourrait passer pour une marque d'impunité; pourtant, au Cameroun il existe des sanctions à cette pratique.

Les sanctions 

En novembre 2017, dans un communiqué de presse, le Ministre des transports de l’époque (Edgard Alain Mebe  Ngo'o) informe les usagers de la route des taux d’amendes et de contraventions à payer dans les postes comptables du trésor. Dans ce communiqué, le défaut de plaque d’immatriculation CEMAC, (une contravention de classe 4, normalement passible d’une amende de 4000 à 25000 Fcfa conf. Article 362 du décret 2016/319, portant partie réglementaire du Code pénal définissant les contraventions) est indiqué comme une infraction passible de 3600 Fcfa d’amende. L’autre sanction attachée à cette infraction, d’après ce communiqué, est la mise en fourrière du véhicule de l’usager.

R.S

Dernière modification le mardi, 29 janvier 2019 07:30

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