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Oui, l'OMS confirme l'efficacité du vaccin contre le cancer du col de l'utérus contrairement à ce que pensent les Camerounais

Oui, l'OMS confirme l'efficacité du vaccin contre le cancer du col de l'utérus contrairement à ce que pensent les Camerounais

Paru le mardi, 29 octobre 2019 09:05

L’Organisation mondiale de la santé publique a même homologué ledit vaccin contre Virus du papillome humain.

Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus est-il dangereux pour la santé ? A cette interrogation, de nombreux Camerounais répondent par l’affirmative sur les forums. Au moment où le ministère de la Santé publique lance une campagne de vaccination contre cette pathologie, plusieurs Camerounais restent convaincus qu’il s’agit d’un produit pharmaceutique dangereux pour la santé et la fertilité.

Pour contenir ces préjugés, le Dr Phanuel Habimana, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Cameroun, a publié une note le 23 octobre dernier pour apporter des éclairages sur ce vaccin qui fait tant jaser. « L’OMS rappelle et confirme une fois de plus l’innocuité et l’efficacité de la vaccination contre le Virus du papillome humain (VPH) ainsi que sa contribution à l’élimination du cancer du col de l’utérus. L’OMS réitère sa recommandation selon laquelle la vaccination contre le VPH constitue une stratégie efficace de prévention et de contrôle du cancer du col de l’utérus, et souligne le fondement scientifique de cette recommandation», écrit le responsable de l’OMS.

Dr Phanuel Habimana affirme que, depuis l’homologation de 2006, plus de 270 millions de doses de vaccin contre le VPH ont été distribuées. Le comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS : Global Advisory Committee on Vaccine Safety) a examiné les données relatives à la sécurité du vaccin anti-VPH à plusieurs reprises depuis 2007 et a suivi des millions de vaccins venant de divers pays afin d’évaluer les effets indésirables potentiels liés à la vaccination anti-VPH.

« Dans une revue systématique des données de 73 697 personnes commandées par l’OMS en 2017, les résultats n’indiquaient aucune différence significative en termes d’évènements indésirables graves, notamment pathologies significatives sur le plan médical, apparition de maladies chroniques et décès entre les individus exposés au vaccin anti-VPH et ceux qui ne l’avaient pas été », rassure le médecin.  Il ajoute que, de nombreuses preuves scientifiques montrent que les pays qui ont introduit ledit vaccin dans leurs programmes ont réalisé une réduction de 50% du taux d’incidence des lésions précancéreuses du col utérin chez les femmes.

Pour lutter contre le cancer de l’utérus, le représentant de l’OM, propose de coupler à cette stratégie de prévention primaire (vaccination des jeunes filles de 9 à 14 ans contre le VHP) des stratégies de prévention secondaire (dépistage et traitement des lésions précancéreuses des femmes à partir de 30 ans), une prévention tertiaire (diagnostic et traitement du cancer invasif du col de l’utérus chez toutes femmes, selon qu’il convient), et des soins palliatifs.

Sylvain Andzongo

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