Tout est parti d’un commentaire d’Adèle Mballa Atanagana, présentatrice du journal télévisée du 20h 30 sur la chaîne publique, Cameroon Radio Television (Crtv), le 25 novembre 2016.

En parlant de Bernard Muna, celle qui est par ailleurs directrice de l’information de la Crtv télé, déclare qu’« il s’est déjà présenté à plusieurs élections présidentielles ». Ce qui a eu le don d’enflammer la toile. D’un côté il y a ceux qui ont critiqué son « inculture politique », et de l’autre, ceux qui ont acquiescé cette assertion de la présentatrice vedette.

Mais le fait est que, l’avocat et homme politique, Bernard Acho Muna, souvent surnommé Ben Muna, n'a été candidat de l’opposition qu'à la présidentielle de 2011 pour le compte de l'Alliance des forces progressistes (AFP).

À cette occasion, il a proposé une nouvelle constitution et le rattrapage du retard pris en matière de développement à travers la lutte contre la corruption. Pour la première fois, les électeurs ont vu un candidat qui fait usage d'internet via un site officiel et des réseaux sociaux, pour battre campagne. Mais au final, Ben Muna s'est classé 10è avec 0,381% de voix sur 11 candidats.

Ancien procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (1997-2002), M. Muna est le fils de l'ancien Premier ministre du Cameroun anglophone (11 janvier 1968 - 20 mai 1972) Salomon Tandeng Muna et le frère de Akere Muna, fondateur de Transparency International Cameroun.

Sylvain Andzongo