Le soupçon du dédouanement illicite des véhicules n’est plus seulement évoqué par le citoyen lambda. Même au sein de l’administration douanière ce phénomène préoccupe.
Dans ce sens, par note de service N°202/Minfi/DGD du 18 octobre 2017, le directeur général (DG) des Douanes, Fongod Edwin Nuvaga « invite certains usagers du service à justifier la régularité du dédouanement de leurs véhicules ».
Le DG a, de ce fait, publié l’intégralité de cette note de service comportant 19 noms de présumés hors-la-loi. Parmi les personnes citées, il y en a qui sont propriétaires d’au moins six véhicules. Fongod Edwin Nuvaga enjoint les suspects à se présenter à la direction générale des douanes, division de la législation et de la coopération internationale aux fins de justifier de la régularité du dédouanement desdits véhicules.
L’enquête instruite par M. Nuvaga est une première dans un secteur qui a souvent été épinglé comme le plus corrompu par certaines ONG. En 2007, par exemple, une enquête de la branche nationale de Transparency International a désigné la douane comme l’administration la plus corrompue du Cameroun. Idem pour l’ONG SOS Corruption, dans un de ses rapports en 2005.
S.A