Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Services bancaires : grâce à la « CIP », les mauvais payeurs risquent désormais gros

Services bancaires : grâce à la « CIP », les mauvais payeurs risquent désormais gros

Paru le mercredi, 02 septembre 2020 15:48

Lors du récent lancement de la campagne de vulgarisation de la plateforme informatique du Comité national économique et financier (CNEF) à Yaoundé, le ministère des Finances (Minfi) a donné des détails peu connus sur l’un des éléments de l’infrastructure pour la transparence financière mise en place par le gouvernement camerounais : il s’agit de la Centrale des incidents de paiement (CIP).

Illustration. Monsieur X remet un chèque à son partenaire commercial et ce dernier le dépose à sa banque. Le paiement est rejeté parce qu’il n’y a pas suffisamment d’argent dans le compte de monsieur X ou parce que son compte est clôturé.

La banque va déclarer cette information dans la CIP dans les 72 heures qui suivent au plus tard, et elle est conservée pendant une période de 10 ans. Au cours de cette période, l’information peut être consultée à tout moment par toutes les banques et établissements de microfinance, ainsi que par les administrations habiletés ; ce qui porte préjudice à monsieur X.

Comme conséquence, explique le Minfi, ce mauvais payeur « risque de se voir retirer son chéquier, interdit d’émettre des chèques, ou d’obtenir de nouveaux chéquiers dans les banques où il a ouvert des comptes. ». Par ailleurs, l’accès à certains postes de responsabilités ou à certaines fonctions électives peut devenir très difficile, l’incident de paiement sur chèque enregistré traduisant un manque de sérieux de sa part.

Enfin, lors des achats dans les commerces ou auprès de concessionnaires automobiles, pour ne citer que ces cas-là, les vendeurs refuseront d’accepter ses chèques ou le paiement via sa carte bancaire.

Sylvain Andzongo

● E-Arnaques


● Fact Cheking