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Filière Cacao : Yaoundé prépare un débat des acteurs sur le travail des enfants dans les plantations

Filière Cacao : Yaoundé prépare un débat des acteurs sur le travail des enfants dans les plantations

Paru le vendredi, 03 février 2023 09:05

La cinquième édition des « CocoaTalks », un espace de dialogue multipartite initié par l’Union européenne (UE) pour un cacao durable, se tient le 7 février prochain à Yaoundé. Pour cette occurrence, les principaux producteurs du continent (Côte d’Ivoire, Ghana et Cameroun) et l’UE vont s’atteler à trouver des solutions efficaces pour combattre le travail des enfants dans les plantations. Un phénomène qui préoccupe actuellement les États concernés ainsi que de nombreuses organisations internationales.

« Le travail forcé des enfants est un risque présent dans la chaîne d’approvisionnement de cacao », fait savoir l’International Cocoa Initiative (ICI), une organisation internationale financée par les grands chocolatiers dans le but d’accentuer la lutte contre le travail des enfants dans la production de cacao en Afrique de l’Ouest.

Mais selon les normes de l’Organisation internationale du travail (OIT), seules les tâches dangereuses sont considérées comme travail forcé des enfants dans les plantations. Sauf que les législations en vigueur au Cameroun, au Ghana et en Côte d’Ivoire ne sont toujours pas d’accord sur la définition des tâches dangereuses pour les enfants.

Au Ghana, obliger un enfant à assister ou à travailler à proximité d’une plantation pendant la pulvérisation des produits agrochimiques est répréhensible. Ce qui n’est pas le cas dans les deux autres pays. Mais des trois pays, la législation du Cameroun, qui s’appuie sur un décret qui date de 1969, selon l’ICI, est la plus souple.

Quoi qu’il en soit, les trois principaux producteurs de fèves sur le continent sont contre la traite des enfants. « Lorsque des enfants sont retirés de leur famille, avec ou sans leur consentement, pour être exploités dans la production de cacao, il s’agit d’un cas de traite d’être humain », indique l’ICI.

C’est en novembre 2021 que le Cameroun a rejoint la plateforme de dialogue « CocoaTalks » encouragé par l’UE, premier importateur de cacao en Afrique.

Michel Ange Nga

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