Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) a reconnu, le 1er juillet dernier à l’Assemblée nationale, que la première campagne agricole était perdue dans les régions méridionales du pays. En cause, les intempéries, mais surtout le coût très élevé des engrais qui n’ont pas permis une bonne récolte. Et pour les régions septentrionales, la saison agricole a commencé. « Nous croyons rattraper la deuxième saison agricole pour les régions méridionales, dont les semis commencent en août », a déclaré le Minader Gabriel Mbaïrobe (photo).
Pour se faire, le gouvernement va injecter 41 milliards FCFA sous forme d’appui budgétaire sectoriel. C’est le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) qui mène les négociations avec la Banque africaine de développement (BAD) pour le déblocage de ces fonds. Le Minader a ainsi annoncé que les financements pourraient être disponibles pour la seconde moitié du mois de juillet.
Par ailleurs, le membre du gouvernement a expliqué que cet appui aux producteurs agricoles rentre dans le cadre du plan « Facilité africaine de production alimentaire d’urgence » élaboré avec la BAD.
La première partie de ce plan comporte une subvention aux prix des engrais d’une valeur de 18 milliards FCFA pour la première année. Le gouvernement va supporter 30 % de cette enveloppe et 70 % seront supportés par les bénéficiaires. « Le marché des engrais au Cameroun représente 200 tonnes. Environ 150 tonnes pour les agro-industries (Sodecoton, Sosucam, Socapalm, Safacam, CDC etc.) et 50 tonnes pour les petits producteurs qui n’ont pas les moyens de suivre le doublement ou le triplement des engrais et des pesticides », excipe le ministre Mbaïrobe.
Les autres axes de ce plan comportent le soutien à la production semencière : riz, maïs, sorgho, mil, blé, soja, huile de palme, produits maraîchers, pomme de terre, etc. ; et la multiplication des structures de conservation et de transformation de leurs produits.
L.A
